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Née en 1941, Babette Mangolte étudie à l’école de la cinématographie et de la phothographie (Paris) à la fin des années 60 avant de s’installer en 1970 à New York ou elle souhaite découvrir la scène expérimentale du cinéma structurel alors invisible en France.
Babette Mangolte débute par ailleurs dès son arrivée à New York un travail de documentation photographique de la scène performative et chorégraphique notamment auprès des artistes Robert Whitman, Stuart Sherman et Joan Jonas et des protagonistes du Judson Dance Theater (Steve Paxton, Yvonne Rainer, Simone Forti, Trisha Brown). Babette Mangolte poursuivra jusqu’au milieu des années 1980 ce travail et participera activement à l’enregistrement et à la définition de l‘archive de la performance en l’inscrivant dans un temps et un contexte défini.
Directrice de la photographie pour Yvonne Rainer (Live of Performers) en 1972 et pour Chantal Ackerman (La chambre en 1972 et Jeanne Dileman, 23 rue du Commerce, 1080 Bruxelles en 1975), elle réalise son premier long métrage intitulé What Maisie Knew en 1974 où la notion de subjectivité est au cœur du processus de création.
Babette Mangolte a réalisé depuis le milieu des années 70 plus de 20 films où elle développe un langage cinématographique basé sur la subjectivité de la caméra, le rôle central du spectateur dans le dispositif et la relation du corps humain à l’espace et dont le film The Camera : Je, La Camera : I réalisé en 1977 reste le plus représentatif.
Durant les années 1980, Babette Mangolte concentre ses recherches sur l’expérience temporelle du paysage à travers sa transformation et son imaginaire (There ? Where ? en 1979, The sky on location en 1982). L’urbanisation du paysage californien et les bouleversements climatiques dont elle est le témoin marquent un tournant plus politique dans son œuvre avec le film Visible Cities en 1991.