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En résidence à la villa Massimo de Rome en 2020, Prinz Gholam a entamé un travail autour du masque comme objet de métamorphose.
Dans le contexte de la pandémie, cet objet revêt bien évidemment une charge toute particulière pour les artistes. Le masque est ainsi envisagé comme un élément de protection mais également de transgression. Masque funéraire, de parade, de théâtre, de danse, il est ainsi omniprésent dans l’histoire de l’humanité. Le masque évoque le corps ritualisé tout autant que le corps théâtralisé de la Comedia dell’Arte et le corps carnavalesque libéré. Le masque en cela expose plus qu’il ne dissimule.
Pour cette première exposition dans une institution muséale française, Prinz Gholam déploie ainsi un ensemble d’œuvres inédites qui prennent dans le contexte du château de Rochechouart et des fresques qu’il abrite une dimension toute particulière.
Mon cœur est un luth suspendu, référence à un extrait d’une chanson engagée de Pierre-Jean de Béranger (1780-1857) citée en introduction par Edgar Allan Poe dans son roman « La chute de la maison Usher », permet à Prinz Gholam de réaffirmer le lien essentiel entre l’affectif et le corporel.