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Cette nouvelle exposition collective emprunte son titre au biologiste américain Scott Gilbert qui, par cette affirmation énigmatique, mettait en évidence la relation symbiotique de l’Homme à son environnement. Comme le lichen issu d’une symbiose entre un champignon et une algue, Scott Gilbert nous incite à reformuler notre relation au non humain, qu’il soit animal ou végétal, afin de d’entretenir et surtout de rêver de nouvelles formes de coexistence.
Les 14 artistes rassemblés dans cette exposition permettent ainsi d’envisager librement de nouvelles connexions au sein du vivant et de dessiner une nouvelle théorie de l’évolution au croisement des écologies humaines et non humaines, de l’Histoire, des affects et de la technologie.
Les artistes dessinent ainsi de nouvelles aventures du compostage où les déchets deviennent des organismes cellulaires (Moffat Takadiwa), où les œuvres semblent être le résultat d’une digestion (Diego Banchi) ou d’une germination (Yannick Langlois). Guidés par les principes de collecte, de transformation et d’assemblage, ces artistes nous entraînent sur la piste de nouvelles hybridations parfois effrayantes mais toujours stimulantes.
«Nous sommes tous des lichens» nous invite à envisager un rapport au monde au croisement « de la science-fiction, des fabulations spéculatives et des faits scientifiques » pour reprendre ici les mots éclairants de Donna Haraway dans son ouvrage « Vivre avec le trouble » (2016).
Cette exposition permettra de découvrir plusieurs nouvelles œuvres de la donation Agnes Rein (2019) ainsi que plusieurs acquisitions récentes comme la grande installation de l’artiste d’origine catalane Daniel Steegmann Mangrané et la production réalisée à cette occasion par l’artiste suisse Batia Suter.
Cette exposition a été rendue possible grâce au soutien des artistes et des galeries Marcelle Alix (Paris), Semiose (Paris) et Jocelyn Wolff (Romainville).